Texte HAWAD
 
© Patricia Boissier
 
 
Traduction Approximative 

10/9/98 

Un oeil unique égale une source visuelle tarie, 
plus une narine et demie pour une pensée de souffle coagulée, 
plus un quart de bouche pour le prix du "ho" ultime ébréché, 
ce qui donne au total un visage traversé par l'éclair d'un obus 
escorté du linceul noir de l'absence. 

Tout regard est une balle perdue qui nous interpelle. 
Quand le regard se fige sur un fragment d'innocence éteinte, déchirée, 
ce n'est pas seulement le vide qui s'orne d'un oeil, prenez garde, 
ce n'est pas non plus la tombe ni après elle, le ventre abîme qui vous fixe, 
non, c'est le tonnerre sourd avec son avant-garde la foudre qui surgissent du Néant 
pour braquer à bout portant les artères de nos jours. 

HAWAD

 
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